David Foenkinos, nouveau prix Renaudot : « J’ai un rapport éloigné à la judéité »

A.J. : Quel accueil réservé par le public, la critique, les libraires et vos pairs ! David Foenkinos : J’ai été favori du Goncourt il y a trois ans (ndlr «Les souvenirs») et avec «La délicatesse», j’étais sur toutes les listes de prix. Je suis surtout connu pour des livres plus légers et je suis vraiment heureux que «Charlotte» soit reçu de cette façon. J’avais envie que le livre soit lu à la mesure de l’importance qu’il a pour moi.A.J. : Le livre raconte la vie de l’artiste, née en 1917 dans un milieu juif assimilé, comme nombre de familles de la bourgeoisie allemande à cette époque, progressivement exclues de sa société...D.F. : Ils faisaient partie de ces Allemands laïcs pour lesquels le judaïsme n’avait pas grande importance. Le père de Charlotte, médecin réputé, héros de la Première Guerre, ne peut plus exercer ; sa belle-mère, célèbre cantatrice, n’a plus le droit de chanter et Charlotte, exclue de son école, est privée de son prix aux Beaux-Arts. A.J. : Violence et solitude ne sont-elles pas les catalyseurs de sa vocation ? D.F. : Les destinées d’artistes sont souvent liées à la solitude et à l’introspection. Le dessin entre dans sa vie au moment où elle est exclue mais il y a aussi son environnement culturel, notamment ses grands-parents qui l’ont emmenée en Italie.A.J. : Que dire de « l’ atavisme»  morbide de sa famille maternelle ?D.F. : C’est aussi ce qui me touchait dans son destin. ...

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