Dans le sillage de ses pères

Vice-président du Consistoire de France, avocat des familles lors des procès de Toulouse et des attentats de janvier 2015, Elie Korchia avance de manière consciencieuse avec l’idée qu’il faut, chaque jour, accomplir une action pour le bien. En Algérie, son grand-père s’occupait de la communauté juive de la région d’Oran. Arrivé en France, son père, Jean, a continué dans la ville de Puteaux en devenant, à 38 ans seulement, le président de la communauté juive. Il lui donnait son temps sans compter. « J’allais partout avec lui », se souvient Elie Korchia. Jusqu’au drame. A 19 ans, il connaît le malheur de le perdre subitement. Jean est emporté par une hémorragie cérébrale une veille de Souccot. Une douleur indélébile. Un an plus tard, le jour de Kippour, une délégation officielle des élus de Puteaux doit effectuer sa traditionnelle visite à la synagogue. Les fidèles se tournent vers Elie Korchia, jeune étudiant en droit, et lui demandent, au pied levé, de prononcer un discours d’accueil. Face à Nicolas Sarkozy, à l’avocat René Hayot et d’autres notables, le jeune homme s’exprime avec une aisance qui le surprend lui-même. Avant de quitter la synagogue, René Hayot lui lance : « Quand tu seras avocat, tu viendras travailler chez moi ».Les années passent et les prises de parole se succèdent à chaque Kippour. Elie épouse Adassa, qu’il a connue à 18 ans en première année de droit, termine ses études et devient président de la communauté de Puteaux, à l’âge d ...

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