Daniel Benhaïm, directeur de l’Agence juive : « La culture du travail est assez différente en France et en Israël »
Actualité Juive : Quels sont les dispositifs existants pour faciliter l’entrée des Français sur le marché du travail israélien ? Daniel Benaïm : Nous venons de créer en janvier un nouveau poste à l’Agence juive dont l’objectif sera d’aider les futurs immigrants à trouver un emploi et à les aider dans leurs démarches. Cette personne leur permettra de mieux comprendre la valeur de leurs diplômes, les procédures d’équivalence ou la nécessité d’une reconversion professionnelle. Le ministère de l’Intégration israélien a également développé un nouvel outil qui publiera l’ensemble des offres d’emploi disponibles sur le marché du travail, aussi bien dans le secteur public que privé.Le domaine de l’emploi demeure aujourd’hui du domaine personnel de l’immigrant. Tous les acteurs de ce dossier sont néanmoins conscients que l’accompagnement dans le domaine professionnel est essentiel pour augmenter le nombre de personnes s’installant en Israël. A court terme, nous espérons être en mesure de permettre à une personne intéressée par l’alyah de trouver un emploi avant même son départ.A.J. :Quels sont les blocages actuels en matière d’emploi pour les nouveaux immigrants français ?D. B. : La première difficulté pour les olim, cela peut être d’abord la reconnaissance de leurs diplômes. Tous les diplômes obtenus en France ne permettent pas de travailler immédiatement en Israël. Pour les activités où la reconnaissance est indispensable, le processus peut nécessiter plusieurs étapes : des examens, des formations complémentaires ou encore une adaptation au marché israélien. Par exemple, un spécialiste de droit français devra apprendre le droit israélien pour exercer en Israël. De manière plus large, la langue compte également. Il faut maîtriser l’hébreu et, de plus en plus, l’anglais. Il est important de disposer au minimum de l’une de ces deu ...
