Daech: recul à Palmyre, poussée en Europe
On y peut voir une concomitance anodine ou au contraire le signe d’un mouvement de balancier savamment pesé. Semant la terreur au cœur de l’Europe (35 morts lors du double attentat de Bruxelles), l’organisation terroriste a dû se retirer, le week-end dernier, de la ville antique de Palmyre, dix mois après sa retentissante conquête au rythme des dynamitages et des décapitations. « Il s’agit d’une nouvelle preuve de l’efficacité de la stratégie de l’armée syrienne et de ses alliés dans la guerre contre le terrorisme » s’est félicité dimanche 27 mars Bachar El Assad.Dans les faits, le succès des forces loyales au président syrien – en fuite lors de la prise de la ville par Daech en mai – doit beaucoup aux bombardements aériens russes et à l’attelage au sol composé de forces spéciales russes, de troupes du Hezbollah et de miliciens chiites afghans engagés par les Gardiens de la révolution iraniens. Cette prise marque néanmoins une victoire importante pour le régime alaouite qui voit son emprise territoriale s’étendre au-delà de l’ouest du pays, la « Syrie utile » (Alep ...