Condamné, exilé… puis gracié

«« J’accuse ». Roman Polanski a donc décidé de reprendre le titre de l’article rédigé par Emile Zola, qui barrait la une de L’Aurore du 13 janvier 1898 pour nommer son film. Cette lettre ouverte au président de la République française de l’époque, Félix Faure, est en effet un événement très important de l’Affaire Dreyfus (sans doute le début du basculement vers la reconnaissance de l’innocence de Dreyfus). Depuis 1894, cet officier français juif, est accusé d’espionnage pour le compte de l’Allemagne. Condamné à l’emprisonnement à perpétuité alors qu’il ne cessera jamais de clamer son innocence, il est d’abord dégradé et ensuite exilé sur l’île du Diable (en Guyane) en 1895. Pourtant, en 1896, un peu par hasard, le véritable coupable est démasqué par le lieutenant-colonel Georges Picquart (c’est de son point de vue que l’affaire Dreyfus est raconte dans le film de Roman Polanski) : le commandant Ferdinand Walsin Esterhazy. En dépit des preuves accumulées, Esterhazy est acquitté à l’unanimité par le Conseil de guerre. C’est cette décision qui conduit Emile Zola à prendre la plume pour défendre Alfred Dreyfus, bien qu’il encoure d’êtr ...

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