Compagnie Adama : Entre tradition et modernité
Voilà près de 40 ans que la compagnie Adama œuvre au rayonnement de la culture juive. L’équivalent d’une éternité quand on connaît la durée de vie moyenne des troupes de chorégraphes, qui subsistent sans superproduction pour les appuyer. Sa longévité, Adama la doit sans doute à la pugnacité de son fondateur : Ilan Zaoui. Cet autodidacte que ses amis décrivent volontiers comme un « chef naturel », s’attache à porter les chants, les danses et les musiques des traditions juives, tout en ayant le souci constant d’innover. Après la direction artistique de spectacles et de films (L’as des As, Pour Sacha, Le Grand Pardon, etc.), après une comédie musicale et une tournée en Chine l’année dernière, voilà que le groupe porte pour la première fois une pièce de théâtre. Intitulée « D.ieu, Brando et moi ! » et écrite par Gilles Tourman, celle-ci s’est développée d’après une idée originale du comédien Daniel Milgram. Formé au Conservatoire de Lyon, M. Milgram est le seul comédien à avoir intégré la troupe dans l’histoire d’Adama. Ce personnage truculent et attachant décrit non sans humour cette pièce librement inspirée de sa vie, comme un « old-man show ». Il y engage un dialogue intimiste avec son père, qui vit ses derniers instants, il clame ces mots qu’il aurait voulu lui dire. L’occasion de renouer un dernier lien et de se dire je t’aime une dernière fois. « Il y a 12 ans, mon père est mort. Au moment où il allait mourir, mo ...
