Comment les immigrants français font entendre leur voix en Israël
En Israël, c'est comme ça. Pour se faire entendre, il faut être organisé. Si l'on n'a pas de structure représentative ni d'accès à la Knesset ou au gouvernement, mieux vaut ne rien tenter. Les olim de France le savent depuis longtemps et ils avaient déjà essayé de se regrouper pour faire valoir leurs droits. Puis le temps a passé, l'alyah de France est restée confidentielle et les immigrants laissés livrés à eux-mêmes. Mais depuis quelques années, le vent tourne. L'apparition de Qualita (voir page 11), l'organisation fondée en 2015 par Marc Eisenberg a réveillé et redynamisé l'ensemble du tissu associatif. La Knesset a désormais son groupe de pression pour l'encouragement à l'alyah et l'intégration des olim de France. Les politiciens commencent à s'intéresser à eux, même en dehors des périodes électorales. Bref, les immigrants français commencent à être pris au sérieux.Et les résultats sont là, même s'il reste encore beaucoup à faire. Dernier progrès en date : le casse-tête des permis de conduire. Jusqu'à présent, les olim de France, quelle que soit leur nombre d'années de conduite, ne peuvent utiliser leur permis français que durant la premiè ...