Comment les djihadistes recrutent en France

Un spectre hante l’Europe : le spectre du djihadisme. A sa genèse, il interroge la morale pour la détruire. Avides de jeunes, musulmans ou à convertir, les terroristes islamistes ont fait de la France une zone de recrutement appréciée. Pour Jean-Yves Camus, directeur de l’observatoire des radicalités politiques, « ce qui frappe en premier lieu, en plus de la très importante proportion de jeunes filles, c’est la jeunesse des candidats. Ils sont en pleine adolescence ou viennent tout juste d’en sortir. » Et, comme le fait remarquer Dounia Bouzar, directrice du centre de prévention des dérives sectaires liées à l’Islam, ont en commun d’avoir fait face à un récent deuil familial. En proie aux bouleversements de leur âge, ils sontdonc confrontés, souvent pour la première fois, à l’incompréhension de la mort d’un être cher. Les recruteurs usent de cette fragilité, sur laquelle ils sèment la colère devant un contexte d’injustice supposée qui toucherait les musulmans de par le monde. Proposer à l’adolescent de combattre l’injustice revient presque à lui proposer de combattre son incompréhension de la mort. Par le djihad, il croira anéantir sa peine, effacer son deuil. Le futur djihadiste, un adolescent dont la souffrance n’a pas su être apaisée ? Les filières de recruteurs surfent ainsi sur les larmes pour le manipuler, lui qui fréquente assidûment les réseaux sociaux. Un article de Rue89 critiquait d’ailleurs le fonctionnement de FaceBook qui tend à accélérer la consultation de pages dédi ...

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