Comment le voyage de Netanyahou aux Etats-Unis est devenu un événement politique

A droite de l’écran, un compte à rebours tourne. Benyamin Netanyahou doit bientôt s’exprimer devant le Congrès américain et la chaîne télévisée CNN propose une édition spéciale consacrée à l’intervention du premier ministre israélien. Le « Bibi’s Speech » a pris des allures d’événement politique. En Israël d’abord où les stratèges du camp Netanyahou espéraient récupérer deux sièges grâce au voyage américain, une petite différence qui pourrait s’avérer décisive au soir du scrutin, le 17 mars, lorsque le président de l’Etat, Reuven Rivlin, demandera probablement au candidat de la liste en tête de tenter de former une coalition gouvernementale. Selon un sondage publié mardi par la chaîne de la Knesset, l’Union sioniste obtiendrait 24 sièges contre seulement 21 pour le Likoud. Autant dire que l’élection pourrait se jouer à un fil.C’est avec un soin méticuleux que l’équipe de Netanyahou a composé cette intervention que certains commentateurs qualifiaient de discours le plus important de la carrière politique du leader de droite. Depuis un hôtel de Jérusalem, l’ambassadeur israélien à Washington Ron Dermer, désormais persona non grata pour l’administration Obama, travaille depuis une dizaine de jours à calibrer le message, entouré par plusieurs spécialistes américains. Rarement en effet une intervention d’un représentant d’un gouvernement étranger devant le Congrès américain n’aura suscité un tel intérêt dans le débat américain. « Les places sont plus chaudes que des latkes frais » expliquait au New York Times le sénateur démocrate de New York Charles E. Schumer. Car l’événement a pris une coloration partisane inconnue jusqu’ici dans un pays où le soutien à Israël transcende les clivages politiques. Fin du consensus bipartisan sur IsraëlUn peu plus de cinquante parlementaires démocrates ont boycotté l’intervention de M. Netanyahou, dont des élus connus pour leur proximité avec l’Etat hébreu, comme Elisabeth Warren, du Massachusetts. Parmi les parlementaires « frondeurs », un tiers sont de couleur noire, une proportion importante que le New York Times met sur le compte d’une se ...

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