Comment le Hamas a financé sa guerre contre Israël
Il ne leur restait plus qu’à parcourir quelques centaines de mètres avant d’arriver enfin à leur destinataire. Rangés soigneusement dans un attaché-case, les dollars américains qui accompagnaient Mohammed Al-Ghoul, chef des finances du Hamas à Gaza, avaient sans doute dû affronter mille et une péripéties avant d’arriver dans les rues de Gaza city. D’abord contre les lois antiterroristes qui commencent à s’appliquer plus durement aux banques. En témoigne l’ouverture d’un procès contre l’Arab Bank à New York, accusée d’avoir aidé à distribuer de l’argent aux familles de kamikazes du Hamas en guise de compensations. A cause d’elles, il devient de plus en plus difficile de transférer de l’argent à une association ou une entreprise en lien avec le Hamas. Et puis, il y a les tunnels de moins en moins nombreux. Et le terminal de Rafah fermé par l’armée du Général Al-Sissi, et les eaux territoriales de Gaza bloquées par la marine israélienne. A croire que l’argent est devenu indésirable à Gaza. Pour certains observateurs, c’est même ce manque de liquidités qui aurait poussé le Hamas à relancer les hostilités contre Israël cet été. L’organisation aurait voulu faire pression sur l’Egypte pour rouvrir le terminal de Rafah, afin que l’argent puisse enfin circuler et qu’il puisse payer ses 40.000 fonctionnaires en rogne, car en attente d’un salaire depuis trop longtemps. Peut-être ces dollars que transportait Al-Ghoul étaient-ils destinés à payer les fonctionnaires ou à reprendre la construction de tunnels. A moins qu’ils ne fussent destiner à payer la dernière ...