Comment le gouvernement s’est retrouvé sommé d’agir

Les termes « séparatisme » et « laïcité » ont été retirés du titre du texte qui sera présenté en Conseil des ministres le 9 décembre. Il n’empêche, le « projet de loi confortant les principes républicains » leur est tout entier consacré… Attendu depuis le début de son quinquennat sur la lutte contre l’islamisme, sujet sur lequel on le pressentait gêner, voire léger, Emmanuel Macron a fait taire les critiques après son discours de Mulhouse le 18 février. Un discours salué de manière unanime tant il a permis de nommer clairement les choses et d’énoncer des mesures concrètes. « Le problème que nous avons c’est, quant au nom d'une religion ou d'une appartenance, on veut se séparer de la République, donc ne plus en respecter les lois (…). Dans la République, on ne doit jamais accepter que les lois de la religion puissent être supérieures aux lois de la République. C'est aussi simple que ça », avait affirmé le chef de l’État A quelques semaines du premier tour des élections municipales, alors que des listes communautaristes apparaissaient de moins en moins masquées et que la question de l’islamisme, fragilisant les principes de laïcité, occupait une grande partie des débats, le timing de ce discours se voulait parfait. C’était sans compter avec l’arrivée du Covid-19 en France dans les jours qui suivirent qui mit tous les sujets autres que sanitaires en stand-by. Pour un temps. À l’issue du premier confinement et avant l’arrivée de la seconde vague, le sujet est revenu au cœur du débat national. Avec d’une part, le rappel formulé par Emmanuel Macron début septembre. « La République, parce qu’elle est indivisible, n’admet aucune aventure séparatiste », a-t-il déclaré au Panthéon, en célébrant les 150 ans de la proclamation de la République. En même temps, un sondage réalisé par l’Ifop révélait que 74 % des musulmans de moins de 26 ans déclaraient « faire passer leurs convictions religieuses avant les valeurs de la République ». Dans ce contexte où la France semble, par ailleurs, de moins en moins Charlie sont ensuite com ...

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