Comment boycotter les boycotteurs d’Israël
Les premières actions de commandos pro-palestiniens ont démarré, il y a plusieurs années maintenant dans les supermachés de la Seine-Saint-Denis », se souvient Sammy Ghozlan, le président du Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme. « Ces groupes entraient dans les supermarchés en faisant grand bruit, mettaient à sac les rayons dans lesquels se trouvaient des produits en provenance d’Israël en proférant les pires choses au sujet d’Israël et appelaient la clientèle à en faire de même. Dès les premières descentes, nous avons commencé à déposer plainte, en nous fondant sur l’article 225-1 du code pénal qui interdit les discriminations ainsi que sur la loi de la presse étant donné que ces actions étaient filmées puis diffusées sur Internet ». Depuis, ce sont plus de cent cinquante actions en justice que le BNVCA a intenté contre les boycotteurs des produits en provenance d’Israël. « Certaines n’ont pas été suivies. D’autres ont bénéficié de vices de forme. Mais l’on en a gagné aussi plusieurs. On a ainsi obtenu la condamnation, confirmée par la Cour d’appel de Paris d’Olivia Zemor, une des militantes propalestiniennes les plus actives ». En mai 2012, la présidente de la Capjo-Europalestine a été condamnée pour avoir mis en ligne, en juillet 2009, une vidéo tournée dans un supermarché d'Évry appelant au boycott des produits israéliens, dans laquelle elle incitait à la haine.Pour le commissaire honoraire de police, il n’y a que l’arme judiciaire qui vaille. L’avocat Gilles-William Goldnadel, président d’Avocats sans frontières abonde dans le même sens. « L’arsenal judiciaire français est d’ailleurs assez bon. Michèle Alliot-Marie, alors garde des Sceaux avait aussi donné des consignes très strictes à tous les parquets », rappelle-t-il. En 2010, la ministre avait en effet diffusé une circulaire à l’intention des procureurs leur demandant que soient « systématiquement poursuivis les auteurs d ...
