Claude Grundman-Brightman « La double appartenance franco-israélienne est une richesse pour tous »
Le campus francophone du Collège académique de Netanya organise le 21 mars prochain une manifestation importante sur la langue française, à l’occasion de la Journée internationale de la francophonie. Rencontre avec sa présidente. Pourquoi êtes-vous toujours si soucieuse de célébrer, chaque année, la Journée de la francophonie ?Claude Brightman : Le campus francophone, que j’ai fondé il y a dix-huit ans, a, tout d’abord, pour mission d’être une for ce d’intégration pour les étudiants français qui choisissent Israël pour leurs études universitaires et pour leur avenir. Plus de 1 200 jeunes ont obtenu des diplômes de valeur par nos soins et sont, aujourd’hui, des citoyens israéliens productifs et actifs au meilleur sens du terme. J’ai toujours mis un point d’honneur à ce que les liens intellectuels, universitaires et politiques avec la France soient extrêmement présents sur le campus car je suis convaincue que cette double appartenance franco-israélienne est une richesse pour tous. Nous avons été des pionniers de l’excellence en invitant les plus grandes voix françaises à venir débattre des questions de civilisation devant un public fidèle et nombreux. Le campus est membre de l’Agence universitaire de la Francophonie, précisément grâce à ses activités, mais reste le mystère - profondément politique et décevant qu’Israël n’est toujours pas un pays de droit de l’Agence de la francophonie mondiale… Néanmoins, cela ne nous empêche pas d’être reconnus et appréciés ...
