Christian Vigouroux : « Le colonel Picquart était pour la vérité »

Actualité Juive: Le colonel Picquart est l’autre héros, longtemps oublié, de l’affaire Dreyfus. Le film « J’accuse » de Roman Polanski qui sort cette semaine raconte d’ailleurs cette affaire de son point de vue. Que dire de lui ? Christian Vigouroux : Le colonel Picquart était un homme qui avait pour souci d’accomplir la Justice par l’exactitude. Pour avoir découvert la preuve qui innocentait Dreyfus, il a été déchu de son titre de chef des services secrets. Sous prétexte d’avoir ensuite trahi le secret militaire, il a été envoyé en prison militaire puis en prison civile pendant plus d’un an et sans même avoir été jugé. Puis il a été chassé de l’armée, avant d’être réhabilité bien plus tard, en 1906, en même temps que Dreyfus. Pour autant, il est resté inébranlable parce qu’il avait choisi de défendre la vérité. A.J.: On prétend pourtant que Picquart était antisémite. Cette qualification est rapportée  plus d’une fois…C.H. : Picquart avait des préjugés antisémites certains mais je resterais prudent sur son antisémitisme. Il a certes exprimé des propos sur la réussite supposée des Juifs dans l’armée dans un article qu’il a rédigé vers 1902 et que je qualifie de nauséabond. Pour autant, c’est lui qui a découvert la pièce qui innocentait Dreyfus, pièce qu’il décide d’apporter au chef d’état-major au nom d’une certaine éthique professionnelle, alors que d’autres auraient pu la jeter et laisser mourir le capitaine sur l’Ile du Diable.Je crois aussi que Picquart a souffert de son a ...

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