Campagnes de Tichri : On ne possède que ce qu’on a donné

Il faut rappeler d’emblée que dans la tradition juive, le don ne répond pas à un élan de générosité ou à un sentiment de compassion. Il est un devoir, une obligation. A maintes reprises, le texte biblique enjoint de se préoccuper du pauvre, de la veuve, de l’orphelin, des gens qui rencontrent des difficultés. Le don est alors structurant dans le sens où celui qui en bénéficie se voit ainsi soutenu ; il est aussi structurant dans le sens où il construit la personnalité morale de celui qui donne. Par le biais de ses commandements, la Torah nous aide à être humains. En érigeant le don en impératif, le Judaïsme nous permet d’élaborer une humanité digne de ce nom. C’est pourquoi la langue hébraïque ne dispose pas du verbe posséder et de l’auxiliaire avoir. La propriété est une construction. On dit : « yech li », « il y a pour moi », « il y a mise à disposition pour moi » mais il n’y a pas de « je possède », ni de « j’ai ». L’homme n’est pas le propriétaire de ses biens ; il en est le gérant ; il doit les défendre et les utiliser au mieux, pour le bien. Quand le verset énonce que « la tsédaka sauve de la mort », il entend que le pauvre est ainsi sauvé des affres de la faim et de l’humiliation ; et il entend aussi que celui qui donne est sauvé de la mort mora ...

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