Bruxelles, Créteil, Front National: du sang et des larmes

Le temps était bien gris ce week-end en Europe. De part et d’autre, des nuages pavaient le ciel, laissant l’observateur incertain quant à l’évolution du climat. Ce week-end, plusieurs coups de semonce ont claqué sur le continent européen. A Bruxelles, on tuait des Juifs. A Créteil, on les tabassait au poing américain. A Paris ou Copenhague, des forces d’extrême droite remportaient leur première victoire nationale lors d’un scrutin largement boudé. La nature et les causes de ces phénomènes diffèrent profondément. Pourtant, la rencontre temporelle de ces trois situations a provoqué chez nombre de Juifs un petit séisme. Le sentiment que quelque chose ne tournait plus bien dans cette Europe. Que les menaces, latentes, prenaient désormais corps.   La mort au coin de la rueDans ce paysage européen, la mort peut donner rendez-vous aux Juifs en tant que Juifs dans ces lieux qui font le sel d’une vie. Une école hier, un musée aujourd’hui, une synagogue demain, qui sait. Samedi après-midi, il était bientôt 16 heures lorsqu’un homme a tué de sang-froid quatre personnes au musée juif de Bruxelles : un couple israélien, une Française et l’hôte d’accueil du centre. Une dizaine de coups de feu redoutables, exécutés avec un sang-froid dont ont rendu compte les vidéos de surveillance du centre culturel. Casquette sur la tête, chargeant sa kalachnikov avec la dextérité d’un artisan manipulant son instrument de travail, le terroriste s’attaque d’abord aux touristes israé ...

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