Bruno Fiszon : « On constate un durcissement des services vétérinaires »

Actualités Juive : Il y a un an, la Cour de justice européenne a reconnu que l’abattage des bêtes sans étourdissement préalable ne pouvait être compatible avec le label bio. Quels ont été, pour la viande cachère, les effets de cette décision ? Rabbin Bruno Fiszon : Cet arrêt dit qu’il est impossible de considérer que la viande issue d’un animal abattu rituellement soit considérée comme bio parce que la méthode d’abattage constitue «une souffrance ». Si nous n’étions initialement pas concernés par cette décision de justice puisque nous ne produisons pas de viande cachère bio, cet arrêt marque un tournant puisque c’est la première fois qu’une juridiction de cette importance valide le fait que l’abattage rituel est source de souffrances supérieures à celles que provoque l’étourdissement.C’est là un problème d’un point de vue moral. Problème qui entraîne, sur le terrain, un certain nombre de conséquences. Forte de cette décision, l’OABA [l’œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs] essaie désormais de s’attaquer au Label rouge pour essayer d’empêcher que celui-ci soit apposé sur des viandes issues de l’abattage rituel. Une telle décision porterait évidement préjudice puisque nous produisons de la viande cachère portant ce label. A.J.: Ressentez-vous sur le terrain davantage de pression pour empêcher l’abattage rituel ? B.F. : On constate un durcissement des services vétérinaires qui ont désormais tendance à modifier leurs critères relatifs à la perte de conscience de l’animal en vue de laisser penser que la bête va agoniser longtemps. Différents critères objectifs permettent d’évaluer le temps au bout duquel l’animal perd co ...

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