Bernard Godard : « La gouvernance des mosquées est dans un état déplorable »

Actualité juive : Manuel Valls a annoncé des fermetures de mosquées salafistes et l’expulsion d’imams radicaux du territoire français. De telles mesures seront-elles efficaces ? Peuvent-elles suffire ?Bernard Godard : Depuis trente ans, chaque fois que l’on rencontre un problème de radicalisation, on expulse des imams étrangers. Mais que fait-on des imams français ? L’imam de Brest, Rachid Abou Houdeyfa, aurait été expulsé s’il avait été étranger, mais on ne peut pas le faire. Les services de renseignement connaissent presque tous les imams radicaux en France et peuvent agir rapidement. Cela permet d’offrir aux pouvoirs publics une réponse immédiate après des attentats. La dissolution des associations qui gèrent les mosquées dangereuses pose davantage de problème. La vraie question est celle de la gouvernance des mosquées. Celle-ci est dans un état déplorable. Les « bledards » ne veulent pas lâcher prise et transmettent leur pouvoir à leurs proches. Les mosquées les plus fragilisés par les salafistes et les djihadistes sont celles tenues par des vieux « chibanis » marocains, à Argenteuil ou à Lucé à côté de Chartres.  A.J.: Est-ce qu’on peut interdire l’idéologie salafiste en France, en motivant cette décision par le fait qu’elle pose potentiellement une menace pour les intérêts fondamentaux de la nation ?B. G. : On peut le faire, mais il faudrait lier ...

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