Badinter, Goldnadel, Klugman: y-a-t-il une manière juive d’exercer le métier d’avocat?

« Je suis certainement devenu avocat parce que je ressens quelque chose d’insupportable – et sans doute de propre aux Juifs - devant l’injustice. C’est un sentiment qui résulte de notre rapport à l’histoire, à la société et aux pouvoirs. Ce rapport à l’injustice est tellement constitutif qu’on en devient porté par notre identité. Être un avocat juif, c’est avoir développé une sensibilité exacerbée face à l’injustice. Toutes les injustices », explique aujourd’hui Patrick Klugman. L’ancien président de l’Union des Étudiants Juifs de France est aujourd’hui l’avocat des familles des victimes de la tuerie de Toulouse ainsi que des otages de l’Hypercacher. Il a par ailleurs également été l’avocat des Femen.Pour lui comme pour d’autres avocats imprégnés par leur judaïsme, cette part identitaire confère une dimension supplémentaire au sens qu’ils donnent à leur action. Ainsi l’ancien garde des sceaux Robert Badinter à l’origine de l’abolition de la peine de mort a souvent rappelé dans ses allocutions que « le Judaïsme est porteur de vie et non de mort ». Autre exemple de convergences, celui d’Adolphe Crémieux (à l’origine, en 1870 du décret accordant la citoyenneté française aux Juifs d’A ...

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