Avec Macron, retour au réalisme ?

Au regard du peu de mots sur les affaires internationales dont nous aura gratifiés la dernière campagne présidentielle, la première grande interview diplomatique d’Emmanuel Macron, le 21 juin, dans plusieurs quotidiens européens, dont Le Figaro, ne pouvait passer inaperçue. Destiné à fixer en interne le cap de son mandat en matière de politique extérieure, l’exercice répondait également au besoin d’envoyer une série de messages aux capitales étrangères. Une phrase aura retenu l’attention. « Avec moi, ce sera la fin d’une forme de néoconservatisme importée en France depuis dix ans », annonce le président de la République. La démocratie ne se fait pas depuis l’extérieur à l’insu des peuples. La France n’a pas participé à la guerre en Irak et elle a eu raison. Et elle a eu tort de faire la guerre de cette manière en Libye ». On notera la référence implicite à Dominique de Villepin, avec lequel le chef de l’Etat n’a jamais caché sa proximité intellectuelle, et dont plusieurs proches ont récemment rejoint la nouvelle équipe au pouvoir : Bertrand Emié à la DGSE, Emmanuel Lenain à la tête du pôle diplomatique de Matignon, et Maurice Gourdault-Montagne annoncé, par L’Obs, comme futur secrétaire général du Quai d’Orsay.L’ère macronienne tournerait ainsi le dos à une décennie au cours de laquelle « une version pro-américaine de nos relations extérieures domina », co ...

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