Avec le S-300, la Russie trouble le jeu des négociations avec l’Iran

Les Russes restent décidément les maîtres de l’échiquier. Alors que diplomates et commentateurs se penchaient sur les conséquences d’un règlement du dossier nucléaire iranien, suite à la conclusion d’un accord-cadre à Lausanne, le 2 avril, Moscou a déplacé un pion qui a quelque peu redistribué le jeu en présence : le S-300. Par un décret laconique signé le 13 avril, Vladimir Poutine a mis en branle la vente de ce redoutable système sol-air de défense antimissiles à l’Iran. Le S-300, c’est un peu le serpent de mer de la relation russo-iranienne. Signé en 2007 par M. Poutine pour 800 millions de dollars, le contrat avait été suspendu trois ans plus tard par son successeur, Dmitri Medvedev. Cette volte-face, sévèrement condamnée en interne par Poutine, devenu alors Premier ministre, avait été justifiée par la nécessité de se conformer à la résolution 1929, votée par le Conseil de sécurité de l’ONU en juin 2010, qui interdisait la livraison d’armes offensives à l’Iran. La réponse des dirigeants iraniens n’avait pas tardé : Téhéran avait aussitôt saisi la Cour internationale d’arbitrage de Genève, exigeant le versement par la Russie de 4 milliards de dollars pour non-respect de ses obligations contractuelles. Les évolutions géopolitiques de ces derniers mois ont amené la Russie à revenir sur sa ...

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