Arlette Testyler : « Dedans, c’était l’horreur totale »

Actualité Juive: Vous aviez neuf ans le 16 juillet 1942. Racontez-nous la rafle.Arlette Testyler : Je ne pourrai jamais oublier cette journée du 16 juillet 1942 tellement elle a été violente. A 6 heures du matin, un policier avec son képi et sa pèlerine a frappé à la porte de l’appartement qu’on habitait avec ma mère et ma sœur. Maman a demandé qui frappait et un homme a répondu : « la police ». Ils étaient deux avec une liste dans les mains et ils nous ont fait croire qu’ils venaient chercher mon père, Abraham Reiman. Ma mère leur a dit qu’il avait déjà été arrêté et qu’il était interné à Pithiviers vers une destination inconnue. Je me souviens avoir dit à ce moment-là : « Non, il est à Pitchipoï ». Alors les policiers ont dit : « Venez, vous trois ». Ma mère n’a pas voulu se laisser faire. Elle a pris tout ce qui était à sa portée et le leur a jeté à la figure mais ça n’a servi à rien. Ils nous ont dit de prendre des vêtements et de la nourriture. Quelle nourriture ? On était rationné. Maman a réuni des affaires dans une taie d’oreiller et on est descendu. Il y avait dans les escaliers les quatre autres familles de l’immeuble qui avaient aussi des enfants par deux. En bas, ces horribles autobus nous attendaient. C’était l’horreur. On nous bousculait. Il fallait partir vite pour ne pas que les gens dans la rue nous voi ...

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