Ariel Goldmann : Comment être les dignes héritiers des Lanzmann, Veil, Wiesel et Pisar ?

Il y a des pages qui ne se tourneront jamais, tant celles et ceux qui les ont écrites sont, dans notre mémoire collective, « immortels ». Je pense évidemment à Claude Lanzmann, à Simone Veil mais aussi à Elie Wiesel disparu en 2016 et à Samuel Pisar, un an plus tôt. La vie en fit des héros. C’est d’ailleurs plus exactement l’Histoire, qui les poussa à devenir ce qu’ils furent. Cette Histoire démesurée dans l’horreur et la barbarie prit définitivement et mondialement le nom de Shoah en 1985, après le choc provoqué par le film éponyme de Claude Lanzmann. « Vous avez fait exister ceux qui ne sont plus » déclara le Premier ministre Edouard Philippe lors la cérémonie organisée aux Invalides pour un dernier au revoir à celui qui, selon le mot de Didier Sicard, ancien président du comité consultatif national d’éthique fut un « passeur du temps futur ». J’ajouterai pour ce qui concerne Claude Lanzmann un amour et une défense inconditionnels d’Israël et de ses institutions. Serons-nous capables, nous qui les avons côtoyés, admirés, aimés ; serons-nous capables de relever le défi de la Mémoire, de ce « temps futur », sans eux ? Si je me pose cette question, ce n’est pas parce que jusqu’ici nous sommes restés inactifs en la matière. Non, beaucoup a été fait et continue de l’être au quotidien, ma ...

Vous devez être connecté(e)(s) pour accéder au contenu du journal

Je me connecte

Supplément du journal

Petites annonces

Votre annonce ici ? Ajouter mon annonce

Publicités

Bouton retour en haut de la page

Vous ne pouvez pas copier le contenu de cette page