Arabie Saoudite : La révolution du volant

1° Parce que cette interdiction avait un coût exorbitant6,7 milliards de dollars, soit 6% du produit intérieur brut. C’est le coût estimé du système mis en place par les autorités saoudiennes pour empêcher jusqu’ici les femmes de prendre la route. Près d’un million et demi de chauffeurs étrangers proposaient leurs services, accentuant du même coup le déficit de la balance commerciale. Une fuite des capitaux à laquelle veut mettre fin Mohammed Ben Salmane. Le jeune et fougueux prince héritier saoudien, surnommé « MBS », entend faire entrer le royaume dans le XXIe siècle avec son projet « Vision 2030 ». Objectif : diversifier l’économie saoudienne trop dépendante des hydrocarbures dont le cours connaît une baisse tendancielle. « L’ancien modèle de pouvoir consistait à s’appuyer sur le pétrole et les clercs », analyse dans une note du think tank britannique Chatam House, Jane Kinninmont. « Le prince Mohammed essaie de bâtir un nouveau modèle basé sur le nationalisme, le développement économique et le sentiment que la famille des Saoud assure la sécurité et la stabilité absentes dans tant d’autres Etats arabes », analyse Mme Kinninmont. Cette profonde transformation économique et sociale implique une meilleure intégration des femmes dans le marché du travail, rendue ...

Vous devez être connecté(e)(s) pour accéder au contenu du journal

Je me connecte

Supplément du journal

Petites annonces

Votre annonce ici ? Ajouter mon annonce

Publicités

Bouton retour en haut de la page

Vous ne pouvez pas copier le contenu de cette page