AQPA, objet djihadiste non éliminé
Difficile d’ignorer aujourd’hui la localisation géographique du Yémen sur une carte. La revendication officielle de l’attaque contre Charlie Hebdo, le 7 janvier, par un des chefs d’Al Qaïda dans la péninsule arabique a apporté la confirmation de l’empreinte djihadiste de l’action meurtrière des frères Kouachi. « Nous tenons à préciser à l’intention de la nation musulmane que c’est nous qui avons choisi la cible, financé l’opération et recruté son chef » annonce fièrement Nasser Ben Ali al-Assani, dans une vidéo rendue publique une semaine plus tard. Quel rôle exact a joué l’organisation de Nasser al-Wuhayshi ? Probablement la détermination d’un cadre général d’action (cibles, moyens financiers), tout en laissant aux protagonistes une totale liberté sur le plan opérationnel.Lorsque Saïd et Chérif Kouachi débarquent au Yémen en 2011, le mouvement djihadiste connaît une ascension fulgurante. Deux ans plus tôt, « Al Qaïda dans la péninsule arabique » est né de la fusion des branches yéménite et saoudienne de l’organisation encore pilotée par Oussama Ben Laden. Sévèrement réprimés par Riyad qui craint comme la peste cette contestation sunnite, les djihadistes saoudiens représenteront désormais une part notable des effectifs du mouvement. AQPA va très vite faire parler de lui en menant une série d’attentats dont le pr ...
