« Apurer le conflit avec les Palestiniens »

Samy Cohen est un politologue spécialiste d’Israël, directeur de recherche émérite à Sciences Po. Il signe Israël, une démocratie fragile (Fayard) La démocratie israélienne, à la lumière de vos analyses, apparaît travaillée par de nombreuses fractures. La désignation de Benyamin Netanyahou pour la formation d’une coalition difficile à trouver, confirme-t-elle cette « fragmentation » ?Samy Cohen : Il est préoccupant qu’une majorité claire ne se soit pas détachée. Même avec le soutien possible de Naftali Bennett, Netanyahou n’obtient que 59 députés (NDLR : il en faut 61 pour obtenir la majorité). Les députés arabes de Ra’am pourraient donner la majorité à cette coalition, mais les alliés les plus à droite de Netanyahou ne souhaitent pas gouverner avec un parti islamiste. La majorité pourrait finalement être obtenue en débauchant des députés d’autres partis comme Bleu Blanc. Les positionnements successifs de Benyamin Netanyahou obéissent-ils à des priorités stratégiques et tactiques ?S.C. : Netanyahou était déjà très à droite la première fois qu’il a dirigé le pays, de 1996 à 1999, mais il s’était gardé d’attaquer la démocratie. En revanche, en 2009, il s’est allié avec des partis d’extrême droite qui ont modifié la donne politique et l’ont contraint à se droitiser davantage pour garder sa base électorale. Les premières attaques contre la liberté d’expression des ONG sont d’ailleurs venues d’alliés comme Avigdor Liberman. À partir de 2017, les affaires de corruption visant Netanyahou ont en ...

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