Antisémitisme, programmes scolaires et culture

Les projets de réforme des programmes scolaires promus par Najat Vallaud-Belkacem suscitent débats acerbes et souvent procès d’intention. Reproche lui est fait notamment en matière de connaissance des faits religieux de porter atteinte au principe de laïcité quand ce n’est pas de favoriser la promotion de l’islam. A quoi l’actuelle ministre de l’Education nationale réplique, fortement, qu’il n’en est rien, que la polémique n’a jamais fait reculer le racisme et qu’en matière de faits religieux les principales religions qualifiées de monothéistes sont présentées objectivement et méthodiquement dans « l’ordre chronologique » à savoir : judaïsme, christianisme et islam. Ce débat ne saurait laisser la communauté juive indifférente, qu’il s’agisse des écoles juives privées ou des parents qui ont décidé de maintenir leurs enfants dans l’école publique.  Deux questions centrales se posent. D’abord que faut–il entendre par « ordre chronologique » ? Faut–il inculquer que le judaïsme s’inscrit sur un axe historique à une seule dimension un peu comme dans l’histoire de l’Antiquité les Egyptiens précèdent les Hellènes qui eux mêmes précèdent les Romains, et que dans tous les cas il s’agit d’une « civilisation » relevant principalement de l’archéologie ? L’on ne saurait accepter qu’une vue aussi simpliste et aussi spécieuse s’applique à la présentation du judaïsme qui demeure une forme de connaissance vivante, laquelle depuis son apparition dans l’histoire humaine, produit des œuvres qui sont, pour peu qu’on en prenne connaissance, des monuments de l’esprit hu ...

Vous devez être connecté(e)(s) pour accéder au contenu du journal

Je me connecte

Supplément du journal

Petites annonces

Votre annonce ici ? Ajouter mon annonce

Publicités

Bouton retour en haut de la page

Vous ne pouvez pas copier le contenu de cette page