Antisémitisme à Créteil, Jonathan raconte: « Les juifs ne mettent pas leur argent à la banque »

 « Ma  copine et moi revenions de Normandie où nous avions passé le week-end. On est arrivés vers minuit dans la nuit de dimanche à lundi. Lundi, aux alentours de midi, la porte a sonné. J’étais dans une pièce éloignée de la porte d’entrée. Nous attendions des colis que nous avions commandés sur Internet quelques jours avant. On s’est dit que ça pouvait être ça. Ma copine m’a demandé si elle pouvait ouvrir la porte, je lui ai dit « Oui, vas-y ». Elle a regardé par le judas et aperçu un homme. Elle s’est dit qu’il pouvait être le livreur, elle a même pensé qu’il ressemblait à un de mes cousins. Mais quand elle a ouvert la porte, il n’y avait personne. Ça lui paraissait bizarre puisqu’elle avait vu quelqu’un. Alors elle a voulu refermer la porte mais quand elle était en train de le faire, juste avant que la porte ne se referme complètement, trois hommes l’ont explosée et l’ont ouverte de force. C’est à ce moment qu’elle a crié mon prénom. Ensuite, tout est allé très vite. De ce qu’on a compris après, il y avait deux hommes cagoulés qui attendaient sur le côté et un homme sans cagoule qui avait sonné en se faisant passer pour un livreur.  Quand je suis arrivé en courant, j’ai vu trois hommes avec des cagoules et des gants. Lorsqu'ils m’ont vu arriver dans l’entrée, ils ont pointé leurs armes vers nous. On ne comprenait pas ce qu’il se passait. Puis ils ont pris nos téléphones portables pour qu’on ne puisse pas appeler. Ils nous ont demandé s’il y avait d’autres personnes dans la maison. On leur a dit non. Mes parents étaient chez le médecin. Alors ils nous ont mis une arme dans le dos à chacun et nous ont fait marcher jusqu’au fauteuil du salon. Ils ont dit « On n’est pas là pour rien, on sait très bien que ton frère dirige une chaîne de magasins de vêtements », alors que c’est faux. Mon frère n’a que vingt ans, il est juste vendeur. L’un des hommes a demandé la caisse du magasin. J’ai dis qu’il n’y avait rien ici. Et comme ce que je lui ai dit ne lui convenait pas, j’ai reçu un coup de crosse sur la tête. Ils m’ont dit « De toutes façons, on sait que tes parents ont une belle voiture ». Ils me donnent le modèle, la couleur et la marque de la voiture. A ce moment, je comprends que mon amie et moi ne sommes pas visés, mais mon frère et mes parents.   Un homme me met alors un fusil à canon scié sur le front. C’est une arme de chasse. Quand elle touche mon front, je sens que c’est une vraie. Il me dit qu’ils ont déjà vu mes parents. Il me demande encore où est l’argent. Je réponds « A la banque, comme tout le monde ». Il me dit « Non, c’ ...

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