Anne-Laure, soeur d’Ilan Halimi : « Depuis Ilan, la situation s’est aggravée pour les juifs en France »

Actualité Juive: Dix ans ont passé depuis l’assassinat de votre frère. Comment allez-vous ?Anne-Laure Halimi : C’est difficile. On ne pourra jamais faire le deuil d’Ilan, mais on est obligés de s’accrocher et de continuer à vivre, ne serait-ce que pour ceux qui sont encore là. Ma mère, ma soeur, moi-même, j’ai des enfants, on n’a pas le choix. Sincèrement, on ne se pose pas vraiment la question . Ça va, même si on pense à lui tous les jours. A.J.: A la maison, sa chaise est toujours vide ?A.-L. H. : Bien sûr. Ilan a laissé derrière lui un vide immense. Il était l’homme de la famille, c’était le seul garçon. Le manque est toujours là et il le sera toujours, mais on fait avec, au moment des fêtes ou quand que ce soit. Pour les gens de l’extérieur, dix ans, cela représente un cap. Mais pour nous, la famille, cela ne signifie pas forcément quelque chose. Ce n’est pas plus fort qu’après deux ou trois ans. Le vide est toujours là, au même niveau. C’est comme si c’était hier. La seule chose qu’on regrette, c’est que les crimes antisémites ont continué depuis dix ans. Qu’Ilan a été le premier mais malheureusement pas le dernier.A.J.: Vous souvenez-vous de ces vingt-quatre jours ?A.-L. H. :  Ils resteront gravés dans ma mémoire. J’étais jeune et à mille lieux de savoir ce qui se passait derrière ces vingt-quatre jours. Je n’imaginais pas Ilan être torturé pendant ces semaines. Si on avait su comment ça ...

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