André Kaspi : « Sur l’Iran, tous les Juifs américains ne sont pas avec Netanyahou »
Actualité Juive : Quel rôle joue l'approche de la présidentielle américaine dans le positionnement des candidats républicains sur le nucléaire iranien?André Kaspi : Il est évident que les Américains entrent maintenant dans la campagne présidentielle avec des premières primaires qui auront lieu en janvier 2016. Les candidats s’affrontent déjà, notamment dans le camp républicain. Actuellement, il y a, semble-t-il, dix-sept candidats républicains qui concourent pour la primaire de leur parti. Du côté démocrate, les candidats sont beaucoup moins nombreux. L’une joue un rôle très important, Hillary Clinton, l’autre est plus mineur, le sénateur du Vermont, Bernie Sanders. Dans cette campagne présidentielle, tous les aspects vont compter et notamment cet accord sur l’Iran. Il ne faut pas oublier cependant deux choses. D’abord, les Juifs américains votent traditionnellement à 80% pour les démocrates. Et si les républicains peuvent faire de grands efforts pour attirer le vote juif, il n’est pas certain qu’ils y parviennent, surtout dans de larges proportions. Ensuite, les élections ne se jouent pas sur des questions de politique extérieure. L’accord sur l’Iran tient donc une place secondaire dans la campagne. On en parle, cela fait l’objet de critiques à l’encontre de Barack Obama venant du camp républicain. Mais cela ne signifie pas que ce sujet soit au centre du débat présidentiel, au contraire. Si l’Iran respecte ses engagements, beaucoup d’arguments feront que les Juifs américains accepteront la démarche d’Obama, d’autant que cela ouvrirait aux entreprises américaines le marché iranien. Dans le contexte actuel, c’est important pour l’économie, la croissance, l’emploi.A.J.: Hillary Clinton a dans le passé, en particulier pendant la primaire de 2007-2008, affiché une position plus dure sur l'Iran que Barack ...
