Analyse: le Hamas frappe fort Israël parce qu’il est affaibli
Aucun signe ne laisse espérer à l’heure actuelle un retour imminent au calme. La fréquence des tirs de roquettes dans le sud d’Israël et la prise pour cible quotidienne de la région de Tel-Aviv contraignent les dirigeants israéliens à accentuer leurs ripostes contre Gaza. Les frappes contre des cibles physiques et militaires liées au Hamas et au Djihad islamique vont encore monter en puissance dans les prochaines heures. L’annonce jeudi midi de l’élimination d’Imad Siam aurait pu constituer à cet égard une bonne nouvelle pour Israël. L’homme joue depuis des années un rôle fondamental dans l’affaiblissement de la dissuasion israélienne, en tant que responsable de l’arsenal et de la coordination des tirs de roquettes au sein des brigades Ezzedine Al Qassam, la branche armée du Hamas. Tsahal a néanmoins démenti sa mort quelques heures plus tard, invoquant une confusion dans l’identité des victimes d’une frappe aérienne. Frapper très vite et massivement les grandes villes israéliennesLa stratégie définie par le Hamas depuis le début de la crise diffère largement du modus operandi de la dernière confrontation importante entre les belligérants, l’opération Pilier de défense en novembre 2012. Le mouvement islamiste a choisi cette fois-ci de frapper très rapidement et de manière massive presque la totalité du territoire israélien. Si les frappes sur le Sud d’Israël sont devenues la (triste) norme, l’envoi continu dès le début du conflit de roquettes M-75 de moyenne portée sur la région de Tel- ...
