ANALYSE. Comment Israël entend encercler diplomatiquement le Hamas

L’Etat hébreu est finalement bien présent au Caire pour négocier un accord de cessez-le-feu avec le Hamas.  La délégation israélienne est arrivée mardi soir dans la capitale égyptienne, avec à sa tête le chef du Shin Beth (les renseignements intérieurs) Yoram Cohen, le directeur du ministère de la Défense, Amos Gilad, et le représentant du premier Ministre Benyamin Netanyahou, Yitzhak Molcho. Les trois hommes représentent les principales structures concernées par un accord sécuritaire avec l’organisation islamiste. De son côté, la délégation palestinienne est menée par l’Autorité palestinienne et compte dans ses rangs des membres du Hamas et du Djihad islamique.  L’Egypte, dont le rôle de médiateur s’affirme de manière croissante, est chargée d’assurer la communication entre les deux parties. Au cœur de ces tours de table se trouve le chef des services de renseignements égyptiens, le général Mohamed Farid El Touhamy. Les réunions de travail ont débuté mardi successivement avec les deux délégations et se sont poursuivies aujourd’hui, alors que l’émissaire du Quartet pour le Proche-Orient, l’ancien premier ministre britannique Tony Blair, est arrivé au Caire dans la journée.   La trêve de 72 heures, débutée mardi matin à 8 heures, court toujours. Elle pourrait être prolongée d’une semaine en vue de parvenir à un accord plus durable. Selon la presse arabe, Israël serait favorable à la levée d’une partie du blocus contre Gaza, à la libération des prisonniers arrêtés suite à l’enlèvement et au meurtre de trois adolescents israéliens au mois de juin dernier, et à l’élargissement de la zone accessible aux pêcheurs de Gaza. La demande palestinienne de réouverture de l’aéroport de Gaza est pour l’heure formellement rejetée par Jérusalem, tout comme celle relative à la libre circulation entre Gaza et la Judée-Samarie.  Assurer le développement économique de GazaTrès clairement, Israël entend favoriser le développement de la Bande de Gaza. A l’inverse de la Judée-Samarie qui a profité ces dernières années d’une croissance économique dynamique et de la mise en place d’un réseau d’institutions administratives important, le territoire gazaoui connaît de graves difficultés économiques et sociales. La relance des secteurs d’activité prometteurs (agriculture, bâtiment, hi tech) et la facilitation des investissements étrangers pourraient contribuer à soulager le quotidien des Palestiniens de Gaza. « L’intérêt manifeste d’Israël est d’encourager le développement de l’économie des territoires palestiniens » explique à Actualité juive Tzvi Tal, ministre plénipotentiai ...

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