Alona Kimhi : « Il n’y a plus de gauche en Israël »

Actualité Juive : Permettez une présentation en forme de grand écart : vous avez quitté l’Ukraine pour Israël à l’âge de six ans et vous êtes aujourd’hui une figure majeure de la littérature israélienne. Ce parcours n’a-t-il pas sensiblement façonné votre œuvre ?Alona Kimhi : J’ai eu de la chance. Je suis une «success story». Lorsque je suis arrivée en Israël, j’ai été plongée dans l’environnement misérable que le gouvernement israélien nous avait réservé. Mon succès, je le dois en grande partie à l’éducation que j’ai reçue et aux efforts que j’ai faits pour quitter le ghetto des nouveaux immigrants qui aurait pu être mon futur. Je ne sais pas si cette période influence mes romans. Mes premiers livres étaient plus personnels et j’écris aujourd’hui dans une perspective plus large. A.J. : Etes-vous d’accord pour dire que les personnages de vos livres, tous en détresse, cherchent à trouver leur place ?A.K. : Il en va de leur salut, au sens religieux du terme. A.J. : Ce roman nous fait suivre l’itinéraire chaotique de deux adolescents, nouveaux immigrants dans les années 70 dans la banlieue de Haïfa. Difficile de pas y voir une part d’autobiographie…A.K. : Toute cette histoire est inventée mais le décor est réel. Pour ma part, j’y ai été très heureuse : j’avais des amis, le soleil, la mer et plein de fruits ! Je n’ai pas ressenti les choses de la même façon que Victor et Macha. C’est en grandissant que j’ai pris conscience de ce qu’était mon environnement ...

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