Alain Kleinmann : « Je peins une mémoire imaginaire »

Actualité Juive : Est-ce que vous pouvez nous décrire votre parcours ? Comment définissez-vous votre empreinte ?Alain Kleinmann : La peinture a toujours accompagné ma vie, depuis très jeune. Je peignais à l’huile sur toile quand j’avais sept ans, j’ai dû faire ma première exposition à 18 ans et le premier livre sur ma peinture est paru environ deux ans plus tard. C’est un langage naturel pour moi, essentiel. Parallèlement, j’aimais les mathématiques donc j’ai fait une maîtrise de maths et ai poursuivi jusqu’au moment où le rythme de la peinture ne me permettait plus d’exercer une autre activité. D’un point de vue thématique, tous les peintres ont besoin d’un bout de parcours avant de trouver leur propre univers et quand ça arrive, on le sent. Mon travail à moi s’est concrétisé autour de la mémoire, une mémoire imaginaire. Des images passées dans le temps, des souvenirs… Ca correspond à une génération d’après-guerre qui n’a pas eu de photos ou de documents et qui a dû imaginer comment peupler des albums de famille qui n’existent pas. Je cherche des attitudes, des personnages ou des regards génériques, des figures dans lesquelles on peut imaginer son arrière-grand-père ou une grande tante fictive. Je cherche une attitude humaine plutôt qu’une personne désignée, qui serait anecdotique et sur laquelle la sensibilité ne pourrait pas s’accrocher. A.J.: Comment est né ce projet de réflexion sur l’art contemporain ?A. K. : J’avais écrit une préface pour une amie sculpteur, une préface qui posait les bases de cette réflexion. L’éditeur m’a proposé de développer cette thématique dans un court pamphlet. J’ai d’abord réfléchi car ma fonction a toujours été d’approfondir ma peinture et pas de décrire l’état actuel de l’art. J’ai finalement décidé de le faire, d’abord parce qu’avec les années, j’ai développé un point de vue là-dessus, mais surtout parce que ça rejoignait beaucoup de conversations que j’ai eues avec des amis, qu’ils soient peintres, amateurs d’art ou extérieurs au domaine, qui m’expli ...

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