Alain Finkielkraut sera-t-il finalement élu à l’Académie française?
Alain Finkielkraut sera-t-il élu à l’Académie Française ce jeudi 10 avril au fauteuil de Félicien Marceau ? Lorsque le philosophe a fait acte de candidature le mois dernier, son entrée sous la Coupole du quai Conti s’annonçait sous les meilleurs auspices. A 64 ans, Finkielkraut est un intellectuel reconnu en France à l’autorité incontestable. En près de quatre décennies, il a produit une œuvre importante et l’un de ses essais, “Un cœur intelligent” a reçu en 2009, le prix de l’Académie Française. Sa candidature est soutenue par des figures prestigieuses de l’institution, parmi lesquelles Pierre Nora, Hélène Carrère-d’Encausse, Max Gallo, Jean d’Ormesson… Mais quelques jours avant le vote, un article du Figaro est venu troubler ce bel ordonnancement. A en croire le quotidien, les opposants à Finkielkraut mèneraient une « campagne » aussi discrète qu’opiniâtre visant à lui barrer la route vers le cénacle des Immortels. Pour eux, Finkielkraut serait « trop à droite », pas assez consensuel, en tout cas, trop « clivant » - ce reproche aurait été formulé à plusieurs reprises - même si comme le fait remarquer avec humour le journaliste du Figaro, le vocable ne figure pas dans le Dictionnaire de l’Académie Française. A quelques jours de l’élection, les pressions se seraient intensifiées faisant la part belle à la calomnie. Des académiciens hésitants se seraient vu expliquer par certains de leurs collègues que l’élection d’Alain Finkielkraut représenterait ni plus ni moins que « l’entrée du Front National sous la Coupole… ...