Adoption de la définition de l’IHRA : Chronique d’une résolution longue à venir

Les positions antisionistes sont-elles antisémites ? Le débat est ancien ; les arguments sont connus. D’un côté, il devient difficile de nier que des antisémites masquent leur haine des Juifs derrière des propos antisionistes : Alain Soral et Dieudonné sont parmi les premiers à tenter d’échapper à la justice en remplaçant le terme « Juif » par « sioniste ». Et ils font des émules : par exemple, en février dernier, en marge d’un rassemblement des Gilets jaunes, Alain Finkielkraut reçoit comme insulte un « barre toi ! Sale sioniste de merde… » qui ne laisse guère de doute sur les préjugés antisémites de son auteur. D’un autre côté, ceux qui veulent continuer à distinguer antisémitisme et antisionisme ont une crainte (qui, pour certains d’entre eux, peut tout à fait être dénuée de « malice ») : sera-t-il encore possible de critiquer la politique menée par l’Etat d’Israël ? C’est ici que l’on se rend compte que ce terme d’antisionisme est particulièrement mal choisi : être antisioniste, n’est-ce pas vouloir – par définition – la disparition de l’Etat juif ? Si oui, le lien avec l’antisémitisme est avéré. Par contre, s’il s’agit simplement de critiquer la politique du gouvernement de l’Etat d’Israël, pourquoi ne pas utiliser un autre terme qui, lui, serait dénué d’ambiguïté. Mais si ce débat s’est à no ...

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