Accords d’Oslo : les illusions perdues de la paix

Histoire Trente ans après la signature du premier accord israélo-palestinien, le processus de paix n'a pas tenu ses promesses. Difficile aujourd'hui de se figurer ce que pouvait être Israël au passage de la décennie 80 à 90. Les territoires de Judée-Samarie et Gaza s'étaient réveillés après vingt ans de calme relatif, puis c'était la guerre du Golfe qui avait confiné la population dans les abris. Et une partie du pays se prend à rêver d'autre chose. Au printemps 1992, Yitzhak Rabin conduit la liste travailliste aux législatives. Il comprend que le climat change et promet de trouver un arrangement avec les Palestiniens dans les mois qui suivront son élection. Le message est entendu. Au soir de la victoire, des milliers de jeunes Israéliens dansent dans les fontaines de Tel Aviv. On s'imagine déjà aux portes de la paix et de la prospérité. Des négociations s'engagent avec la direction palestinienne localequi émerge de l'Intifada, avec le soutien des États-Unis. Mais cela n'avance pas assez vite au goût du ministre des Affaires étrangères Shimon Peres, qui va chargerson vice-ministre, Yossi Beilin, d'entamer directement le dialogue avec l'OLP, dans le dos du chef du gouvernement. Quelques mois plus tard, il mettra Yitzhak Rabin devant le fait accompli. D'abord furieux, le Premier ministre cède et la Maison-Blanche lui emboîte le pas. Le 20 août, l'accord est signé entre Shimon Peres et Mahmoud Abbas. La presse et le public découvrent que depuis des mois des Israéliens négocient en secret à Oslo avec des représentants d'une organisation terroriste. Dix jours plu ...

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