Abdelghani Merah : « On ne naît pas terroriste, on le devient »

Actualité : Comment avez-vous vécu le procès de votre frère Abdelkader Merah où vous avez été cité comme témoin ?Abdelghani Merah : Je l’ai vécu avec une boule au ventre, et beaucoup de peur. Après, il y a eu une délivrance. A la sentence, j’ai été un peu déçu qu’il n’ait pas été reconnu coupable des tueries avec Mohamed Merah.A.J.: Le deuxième procès vous angoisse-t-il ?A.-M. : Non. J’espère que, cette fois-ci, les témoins qui se sont désistés viendront et que le silence qui entoure ce drame sera rompu. Je sais que certaines personnes savent des choses et qu’elles ont peur.A.J.: Quel est, aujourd’hui, votre état d’esprit ?A.-M. : Je me suis mis dans une petite bulle pour me protéger un petit peu. Mon être est détruit. Surtout pour les enfants. Je ne comprends pas comment il (ndlr : Mohamed) a pu s’attaquer à des petits enfants même si j’ai mes propres réponses. Comme j’ai dit au tribunal : au départ, on disait que c’était le FN et moi, mon intuition, mon intime conviction (comme en 2003, quand j’ai dit que le jour où il y aura un attentat ce sera un de mes frères) me fait dire que c’est Abdelkader qui a dû dire à Mohamed d’attaquer des juifs et en particulier des enfants pour bien faire passer le message.A.J.: En novembre 2012, vous avez publié un livre avec Mohamed Sifaoui « Mon frère, ce terroriste » chez Calmann-Lévy. Est-il toujours d’actualité ?A.-M. : Oui, il est toujours d’actualité. Dans ce livre, je raconte vraiment ...

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