Abbas, le chant du cygne

La dernière fois que la rumeur l’a annoncé mourant, au début de l’année, Mahmoud Abbas est allé manger une glace devant les caméras. Le coup de com’ a bien fonctionné. Pas suffisamment néanmoins pour éteindre la thèse du déclin du président de l’Autorité palestinienne. A 81 ans, Mahmoud Abbas voit son horizon politique s’assombrir. Fragilisé par deux opérations liées à son tabagisme excessif, contesté par des jeunes loups ambitieux, il sait qu’il joue avec sa campagne d’internationalisation du conflit israélo-palestinien sa dernière bataille.Mahmoud Abbas a été élu à la tête de l’AP en 2005 avec 62,5% des suffrages. Onze ans plus tard, confronté à l’usure du pouvoir, il ne fait plus l’unanimité. Selon un sondage du Palestinien Center Policy and Survey Research, publié en décembre dernier, 64% des Palestiniens souhaiteraient désormais son départ. Abou Mazen – son nom de guerre – renoncera-t-il au pouvoir ? S’il a démissionné de la direction du Comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), en août 2015, l’hypothèse d’un retrait absolu du président palestinien apparaît peu crédible.Ces derniers mois, M. Abbas a verrouillé les institutions et écarté plusieurs voix critiques, notamment Yasser Abed Rabbo, remplacé par Saeb Erekat comme secrétaire général de l’OLP. « Abbas a éliminé les premiers signes de la démocratie palestinienne durant la dernière décennie, rendant virtuellement impossible pour tout rival de le défier sur l’arène politique » écrivent les chercheurs Jonathan Schanzer et Grant Rumley dans le dernier numéro de la revue Infocus du Jewish Policy Center. Peu croient également que le successeur de Yasser Arafat nommera de son v ...

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