A Jérusalem, « les gens ne veulent plus sortir de chez eux »

Les récents attentats ont ramené les habitants de Jérusalem plus de 10 ans en arrière à l'époque de la seconde Intifada, au cours de laquelle la population de la Ville sainte avait payé un tribut particulièrement lourd avec notamment de nombreux attentats-suicides dans des autobus. « Ce matin en écoutant la radio, j'avais vraiment l'impression d'être revenu à l'époque où j'étais au lycée », témoigne Elie, un étudiant de 27 ans. « J'ai grandi à Jérusalem et la période de l'Intifada reste vraiment un souvenir difficile de mon adolescence. On avait peur de monter dans un bus et mon école se trouvait à l'autre bout de la ville. Je suis angoissé à l'idée que cela pourrait recommencer ». Interrogé sur les craintes que suscite chez lui la situation actuelle, il répond : « Si cela continue, on pourrait à nouveau hésiter avant chaque sortie. Heureusement aujourd'hui, je circule en voiture… ».Les habitants de la capitale sentent bien que leur ville est au cœur de cette nouvelle vague de terrorisme. Certes, quelques attentats ont été commis dans d'autres cités, mais la quasi-totalité des terroristes étaient des habitants de Jérusalem-est, titulaires de cartes d'identité israéliennes qui leur permettent de circuler plus facilement dans tout le pays. « On sent bien que la question de Jérusalem et la propagande faite autour de ce qu'ils appellent l'esplanade des Mosquées tiennent une place déterminante dans la motivation des terroristes », souligne Myriam, une mère de famille de 45 ans. « Alors, ici, on se sent particulièrement menacé ».Depuis quelques jours et surtout depuis les deux attentats du 13 octobre au ...

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