France/Politique

Législatives : Benjamin Haddad peut-il remporter son pari ?

Il y a deux ans, déjà, en petit comité, ce brillant universitaire, alors directeur Europe de l’influent think tank de Washington, The Atlantic Council, n’en faisait pas mystère : « Lors de la présidentielle française de 2022, je reviendrai sans doute à Paris pour aider ».

Promesse tenue. Benjamin Haddad est bien de retour at home, pour se lancer… en politique active. Ce proche de l’Elysée, qui a toute la confiance du président pour le caractère acéré de ses analyses de politique internationale, est chargé de conquérir une circonscription électorale importante, la XIVè de Paris, correspondant notamment au très chic quartier d’Auteuil.

Ultra-présent, Haddad, né dans une famille juive séfarade, a été crédité au premier tour d’un score encourageant – 39, 27 %-, récompense d’une campagne de proximité qui remporte un écho et une adhésion certains. Haddad, d’un naturel poli et même affable, a marqué des points ces dernières semaines dans cette circonscription huppée – et hautement symbolique pour la majorité présidentielle.

Sa jeunesse (il a 36 ans) plaît à beaucoup. Son style aussi, avenant, à l’écoute. Et modeste. Il sait rassurer, dans un net contraste avec l’image technocratique et froide qui s’attache encore souvent à la fonction politique. Dans les médias, qu’il ne délaisse jamais, Haddad parle clair, avec un franc-parler serein qui commence à faire mouche. Et il martèle les priorités de la macronie – l’entreprise, l’Europe, la laïcité, l’audience internationale de la France etc. –, dans un positionnement très compatible avec le centre droit libéral. « Je viens d’une droite libérale, humaniste, réformatrice », explique volontiers cet ex-UMP.Voici l’entretien qu’il nous avait accordé avant le premier tour.

Alexis Lacroix

Benjamin Haddad, candidat LREM dans la 14ème circonscription de Paris : « Je suis avant tout un libéral »

« J’ai toujours été engagé dans ma vie associative et militante. A l’UMP, d’abord, puis aux États-Unis où j’ai beaucoup travaillé sur les questions de géopolitique et de sécurité. Après avoir rencontré le président Emmanuel Macron, en 2015, avec lequel j’ai échangé sur les questions internationales et géopolitiques, j’ai eu envie de m’engager pleinement auprès de lui pour l’aider à gouverner pour les cinq prochaines années.

Je suis avant tout un libéral. Je mettrai donc un accent particulier sur le soutien à l’entrepreneuriat, à l’innovation et à la création de richesses. Nous avons fait baisser le chômage de façon historique ces dernières années et il faut continuer à libérer les énergies économiques.

Les questions de sécurité sont également très importantes. Je suis profondément attaché à la défense de la laïcité, à la lutte contre l’islamisme et l’antisémitisme et le racisme. Notre modèle de laïcité est le meilleur garant de l’émancipation et de liberté de tous. J’ai aussi beaucoup travaillé sur les enjeux de lutte contre le séparatisme.

L’international est au cœur de mon engagement. La 14ème circonscription est celle où je suis né et qui a longtemps été celle de Claude Goasguen. Un homme qui était très engagé dans le renforcement de la relation entre la France et Israël, deux démocraties qui luttent ensemble contre le terrorisme. Cet héritage m’engage. J’ai proposé dans le cadre de la campagne, de créer un groupe d’étude parlementaire entre la relation entre la France ou l’UE et les pays des « accords d’Abraham ». Nous sommes restés un peu en dehors de cette dynamique extraordinaire de coopération régionale. Au niveau parlementaire, nous pouvons donner une impulsion qui nous permettra peut-être même d’intégrer ces accords ».

Propos recueillis par Laëtitia Enriquez

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