Le rabbin « social »
Grand rabbin de Sarcelles depuis 18 ans, grand rabbin du Val-d’Oise aussi, Laurent Berros, père de 11 enfants, est un homme de terrain qui cherche à prouver par des actes du quotidien la richesse du judaïsme. Devenir rabbin n’avait rien d’évident ni de tracé pour Laurent Berros, issu d’une famille traditionnaliste algérienne et qui a découvert le judaïsme sur le tard. À la fin de son cursus scolaire, en entrant dans une école juive, puis après le bac, lorsqu’il a voulu approfondir cette voie restée inexplorée. « Au Raincy, puis à Aix-les-Bains, j’ai découvert un judaïsme ouvert, joyeux, qui avait du sens. Dès lors, je me suis dit qu’il fallait impérativement que j’en fasse partager mes amis », explique-t-il.Direction Israël, une fois son bac en poche, pour entamer des études talmudiques qui le mèneront il ne sait où encore. À ce moment, seule l’envie de s’instruire et de découvrir compte. Lorsqu’il rencontre Myriam, fille du rabbin Meïr Tordjman, celle-ci lui dit, d’ailleurs, qu’elle ne souhaite pas « épouser un rabbin ». Ils se marient en 1990 et dans le même temps, Laurent Berros, qui se distingue par son sens du contact et par l’intérêt qu’il porte à l’autre, se voit confier des missions. S’occuper des jeunes qui connaissent des problèmes d’insertion. S’occuper aussi des couples en proie à des difficultés. Pour cela, il suit une formation de conseiller conjugal auprès du Beth Din de Haïfa. Sa capacité à résoudre des conflits s’avère remarqua ...
