7 jours de « Libération »
Acte 1.Une présentation des faits unilatérale « Jérusalem-Gaza. Une ambassade et un massacre ». Parmi toutes les couvertures des affrontements entre les « émeutiers » palestiniens et l’armée israélienne autour de la bande de Gaza, celle du quotidien Libération sort du lot. Titre jouant sur la contradiction des termes (la fête d’un côté, la mort de l’autre), terminologie définitive reprenant la désignation des événements par le Hamas, image montrant un jeune homme palestinien blessé, le visage tordu par la douleur, et qui soulève péniblement un autre homme au second plan. « Quand Trump « célèbre » Jérusalem, qui viendra en aide aux Gazaouis ? », semble interroger cette iconographie suggestive.Aux « cotillons » qui transforment la Ville sainte « en Disneyland trumpiste », selon le correspondant du quotidien, Guillaume Gendron, font face en effet « les barbelés, les snipers et le sang ». Le rapport entre l’inauguration de l’ambassade américaine, le 14 mai, et le bilan humain de la « répression » israélienne est d’ailleurs explicité par le titre de l’article d’ouverture du jour. « Trump s’installe à Jérusalem : au moins 52 morts à Gaza ». Les deux points servent ici astucieusement à exprimer la causalité entre les deux faits. Certes, peut-être dans un souci d’équilibre, l’éditorial d’Alexandra Schwartzbrod accuse ...
