68e Festival de Cannes : Un cocktail détonnant !
Le Festival présente deux longs métrages israéliens en lice pour la Caméra d’Or, le meilleur premier film de la 68e édition. « L’esprit de l’escalier » d’Elad Keidan qui nous fait découvrir Haïfa à travers les déplacements de trois de ses habitants, se vit comme une métaphore de l’histoire d’Israël. Cette comédie existentielle propose à la fois une vraie réflexion : « Après avoir surmonté l’angoisse, tu peux expérimenter l’émotion », sans pour autant imposer un message. Et plaisir appréciable, ici ou là, l’humour se dresse : « Ma mère au téléphone me dit : « Tu as l’air malade » ». Un premier film singulier parsemé de fulgurances et d’inventivité de situations, mais au suivi parfois chaotique. « Une histoire d’amour et de ténèbres » de Natalie Portman revient sur l’enfance romancée à Jérusalem de l’écrivain Amos Oz. L’adaptation n’arrive pas à la hauteur de l’autobiographie. « Le fils de Saul » du Hongrois László Nemes ne fut peut-être pas le choc escompté par Thierry Frémaux, le délégué général du festival. Même si beaucoup sortirent bouleversés de la projection. En suivant un sonderkommando, le film mon ...