16 et 17 juillet 1942 , le piège

La rafle du Vel' d’Hiv est la page la plus tragique que les juifs eurent à subir durant l’Occupation. Une ignominie couvrant de honte la Préfecture de police de Paris et ses fonctionnaires qui prirent au piège des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants juifs, sans la participation d’Allemands, sous l’autorité de Pétain et de Laval, à la tête de l’État, qui acceptèrent de livrer les victimes au molosse nazi. Dès l’automne 1940, Vichy cherchait déjà à s’attirer les bonnes grâces de l’occupant puisque la loi du 3 octobre 1940 portant Statut des juifs et celle du 4 octobre 1940 donnaient toute latitude aux préfets pour « assigner à résidence forcée les ressortissants étrangers de race juive » et ce, bien avant la rencontre du 24 octobre 1940, pendant laquelle Pétain et Hitler se serrèrent la main en signe d’union. Puis, étape par étape, s’est mise en branle la logistique du Reich avec la complicité de Vichy, consistant à exclure, à marquer, à regrouper, puis à interner les nôtres, avant de les déporter. Au printemps 1942, les autorités nazies exigèrent la livraison de 40 000 juifs auprès de Laval, lequel confia à Bousquet, secrétaire général de la Police, la mission de négocier avec les Allemands. Tel était le contexte avant la réunion du 2 juillet 1942. Serge Klarsfeld, dans son livre Vichy-Auschwitz, raconte :« Bousquet ce jour-là, seul négociateur face à Oberg, Knochen et Hagen, prit la responsabilité de s’engager au nom de Vichy et sous réserve de l’accord de Laval, de faire arrêter par la police française en zone occupée le nombre de juifs voulu par l’occupant, à cette seule restriction près que ce soient des juifs apatrides ou étrangers, et non des juifs français. Mais cette r ...

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