Xavier Raufer «Une attaque terroriste non comprise est comme une maladie non soignée»

Xavier Raufer

Avec À qui profite le djihad ? (éd. du Cerf, 2021), Xavier Raufer propose un essai analytique et informé, aux hypothèses passionnantes. Criminologue reconnu, l’auteur a répondu à nos questions. Vous considérez le 11 septembre 2001 comme date fondamentale pour comprendre le terrorisme ultérieur. Pouvez-vous l'expliquer ? Xavier Raufer : Dans un monde chaotique, les États ont pour hantise le « choc stratégique ». Pour les États-Unis, le « 9/11 » est le pire choc depuis Pearl Harbor ; attaque devenue à la minute un traumatisme mondial, par instantanéité des images. Et cent signes montrent que la « nomenklatura » de Washington n'est pas sortie de ce cycle traumatique ; de ce fait, ses alliés non plus. Vous indiquez que les États souverains ne créent certainement pas ex nihilo des mouvements terroristes. En revanche, ils peuvent s’en servir dans un jeu d’influence et pour mener des actions « par procuration ». Quels sont les exemples les plus significatifs ? X.R. : Au Moyen-Orient, le terrorisme participe de la « stratégie indirecte », qui permet de se protéger ou de frapper l'adversaire en douce. Cas classique, avant la chute du mur de Berlin : divers pays (Libye, « Front du refus » de la zone Syrie-Irak) suscitent des scissions dans l'Organisation de libération de la Palestine (initiées par Abou Nidal, Ahmed Jibril, etc.) et en usent pour attaquer des pays qu'ils jugent hostiles. La France ou l'Italie contrarient Kadhafi ? Elles écopent d'attentats du groupe d'Abou Nidal, ainsi de suite. Compte tenu de votre niveau d’information, sur ce point, que pouvez-vous avancer concernant l’État islamique (EI)?X.R. : Radiographi ...

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