Un rabbin français

La personnalité de Haïm Korsia prouve, s’il le fallait, qu’il ne saurait y avoir de conflit entre l’identité française et l’identité juive. Son parcours également. Voilà un chemin qui s’est construit en fonction des rencontres. Issu d’une famille algérienne très religieuse – son père était déjà rabbin Haïm Korsia a décidé de suivre la voie de celui qu’il cite régulièrement comme étant son maître et son modèle, le rabbin Emmanuel Chouchena, directeur du Séminaire israélite de France (SIF), qu’il a intégré très jeune. « S’il avait été plombier, je le serais devenu également », répète-t-il à l’envi, lorsqu’il parle de cet « homme formidalissime ».Au séminaire, puis ensuite, au-delà, Haïm Korsia rencontre d’autres figures rabbiniques qui se distinguent par leur engagement. Le grand rabbin Michel Gugenheim puis, plus tard, le grand rabbin Joseph Sitruk. « C’est à travers leur modèle notamment que j’ai compris que la fonction rabbinique signifiait être présent au monde. Considérer que chacun est sur un chemin et qu’il s’agit, de notre côté, d’accompagner sans juger et sans jamais s’arrêter ».Ainsi conçoit-il la fonction rabbinique. Une fonction qui oblige celui qui l’occupe à jouer un rôle actif au sein de sa communauté mais aussi - surtout ? – au-delà. Dès l’âge de vingt ans, il part occuper des fonctions rabbiniques dans la ville du Mans, tout en poursuivant ses études rabbiniques et profanes. De sociologie, d’histoire, de géopolitique et plus tard, de management. Après son service militaire, il devient, en 1987, le rabbin de la ville de Reims où il ...

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