Nous l’avons tant aimé…

Meyer Habib

«Gil, mon grand frère, Nous nous sommes connus à l’adolescence. Tu avais quinze ans, moi un peu moins. Nous ne nous sommes depuis jamais quittés. Nous démarrions notre parcours de militants sionistes, mobilisés à l’époque principalement contre les néo-nazis, pour la libération des Juifs d’URSS, contre le panarabisme qui voulait la destruction d’Israël et contre tous les antisémites.
C’était nos premiers combats à l’époque, bien avant le tsunami islamiste et islamo-gauchiste d’aujourd’hui. Ta force, ton intelligence, ton charisme et ton courage ont toujours été hors normes.

Ton amour viscéral d’Israël, de ta communauté mais aussi évidemment de la France, étaient ta boussole. Ajoutés à cela tes valeurs d’humanisme, de respect et de tolérance, ta passion pour la musique, l’art ont fait de toi un leader naturel. Tu savais diriger, trancher et prendre les bonnes décisions. Tu rentrais dans une pièce : ton aura, ta force et ta présence illuminaient l’instant. Malgré ta noblesse tu gardais toujours garder cette simplicité et une proximité avec les gens, quel que soit leur statut social, attaché viscéralement à nos racines de ce judaïsme tunisien si tolérant.

Nous avions cette passion d’Israël et de la France chevillés au corps. Mais toi, tu étais en plus le premier soldat et le général en chef de Tsahal en France. Quelle aventure juin 2003 ! Nous avons organisé en trois semaines les 12 heures pour l’amitié entre la France et Israël.

Nous avons travaillé avec acharnement 18 heures par jour pendant trois semaines pour monter la plus grosse manifestation de soutien à Israël des années 2000 : les 12 heures pour l’amitié entre la France et Israël. Quelle aventure !
20 000 personnes au Parc des Expositions. Sur la même tribune, ensemble  pour chanter l’Hatikva et la Marseillaise. Benjamin Netanyahou, Nicolas Sarkozy, François Hollande, Dominique Strauss-Kahn avec 130 parlementaires présents. Mais aussi Michel Jonasz, Enrico Macias, Michel Fugain, Jean-Jacques Goldman, ils étaient tous là Diminué par cette terrible maladie, dans ces moments si difficiles que traversent l’État d’Israël et le peuple juif, tu continuais à te battre, à sourire, sans jamais te plaindre.
C’est toi qui nous donnais de la force. Tu t’es battu jusqu’à ton dernier souffle sur les plateaux de télévision comme un lion pour Tsahal, pour Israël, pour nos valeurs avec finesse, esprit et talent. Veille sur Karen et tes enfants, tes frères et sœurs de là-haut. Nous pleurons tous le meilleur d’entre nous. Veille sur nous de là-haut. Tu me manques déjà, tu me manques tellement. Que ta mémoire soit bénie.
Shalom haver, shalom ahi.».

*Député UDI des Français de l’étranger

Hassen Chalghoumi

« J’ai le cœur serré. Mon frère Gil Taïeb nous a quittés. Sincères condoléances à sa femme et à sa famille ! Gil était un ami et un frère depuis plus de vingt ans, qui a touché ma vie. Que cet homme merveilleux repose en paix ».

*Imam de Drancy.

Haïm Korsia

« Avec Gil, tout se faisait dans la joie, une joie communicative, parce qu’il savait intimement que rien de ce qui se fait hors de la joie ne fonctionne. Il n’a pas fait le choix de la France ou d’Israël. Il a fait le choix  de la France et d’Israël. C’est un choix que moi j’admire. Il n’a pas considéré qu’il s’occupait des pauvres en France ou des pauvres en Israël. Il s’occupait des deux et, au fond, cela incarne  typiquement le judaïsme français.

On ne peut parler de Gil sans parler de Karen. Un couple qui a toujours su préserver son intimité malgré des hyper engagements publics de chacun. Cela leur a sans doute aussi donné la force de pouvoir s’engager tant. »

*Grand rabbin de France, membre de l’Institut.

Frank Tapiro

« Un exemple, un héros, un porte-parole, vice-président mais jamais président du vice, un humilitant, un combattant généreux, souriant, courageux, optimiste, un Loubavitch en civil qui rend tout possible, le mari de Karen, un père aimant, un ami aimé, un frère adoré, fiable et fidèle, qui pense le bien sans jamais dire de mal, qui ne lâche rien, jamais, qui est toujours là, même quand on ne le voit pas, une force tranquille, une foi à toute épreuve. Gil est le meilleur ambassadeur de l’âme juive. Pourquoi parler de lui à l’imparfait? Son exemple est si présent. Même s’il est irremplaçable, nous sommes 500000 à devoir continuer le combat, pour lui. Pour nous ».

*président de DDF

Gilles-William Goldnadel:

« Gil était un véritable ami. Je l’ai rencontré dès mon arrivée à Paris dans les années 70. Nous n’ étions pas sur les mêmes longueurs politiques, encore que nous n’ayons jamais fait part l’un à l’autre, de nos désaccords, ni même songé à le faire tant ce que nous rapprochait était infiniment plus grand que ce qui nous séparait. Israël et les Juifs étaient pour lui le plus important  et jamais  nos désaccords n’ont altéré nos accords. C’est aussi quelqu’un qui m’a protégé en m’avertissant de danger et cela ne s’oublie pas. Gil va énormément manquer à la communauté. Je suis triste d’avoir perdu un ami ».

*avocat, essayiste, chroniqueur 

Sandrine Sebbane

« Nous sommes des dizaines de milliers dans le monde que tu as aimés soutenus, protégés, encouragés, guidés. Par tes mots, ta force, par ton attention à tous et à chacun tu savais parler aux plus grands comme aux plus humbles  

Pour le président de la République ou les anciens de Belleville , tu étais le même. Quand tu me disais sandrinette j’ai eu une idée je savais  qu’on allait partir dans un truc complétement dingue et irréalisable comme les 75 ans d’Israël organisé en 1 mois,  et pourtant on le réalisait et on était tellement heureux et fier de le faire avec toi. Et puis tellement de moments sur le terrain comme tu disais pour la tsedaka ou l’asi , tellement de soirées  en France ou en Israel , en costume mais jamais en cravate hein  ou en baskets à livrer des glaces aux soldats  pendant la guerre de 2006 sous les roquettes du hezbollah , des moments à la knesset , chez tata liliane ou sur la plage Gordon ton QG ,  des fous rires et des larmes,  des pasta, de la harissa  et surtout du  chocolat parce qu’il faut toujours terminer avec du doux. Alors qu’en fait le doux c’était toi : le doux et la force. Sans toi Gil ma vie n’aurait pas été la même. Sans toi nos vies ne seront plus les mêmes. Merci . on va continuer .. »

*Rédactrice en chef à RCJ

Arie Bensemhoun*

C’était un militant et un combattant de la cause infatigable. Jusqu’à la dernière minute il aura mené bataille pour Israël et pour le peuple juif. Il laisse un grand vide et aussi un exemple à suivre. Que son souvenir soit toujours une source d’inspiration et de bénédictions. Qu’il repose en paix.

Il l’a bien merité.

*Président d’Elnet France.

Alain Azria*

« Tu as été un ami un frère un fidèle et je te garderai toujours dans mon cœur Tu as été une personne extraordinaire et tu vas beaucoup me manquer Un jour nous nous retrouverons et ce sera comme si tu n’étais jamais parti Je te promets de ne jamais oublier ce que tu as représenté pour moi. Pas une cérémonie j’en ai manqué avec toi que se soit du théâtre gala fsju Absi distribution des colis de Pessah à Belleville. Les beignets ».

*photographe

Philippe Meyer*

« Gil était un militant passionné, à l’offensive, pour Israël et pour le peuple juif. Il était un rassembleur proche et aimé de tous, avec son sourire permanent, son souci de l’autre. Il était un passeur de fraternité, d’humanisme, de valeurs républicaines et universelles pour lesquelles il n’a jamais rien cédé. On n’oubliera pas Gil pour tout ce qu’il a fait et tout ce qu’il a permis de faire, jusqu’aux derniers jours malgré la maladie. Une leçon de courage hors normes. A nous de prendre le relais et de porter cette flamme. La communauté juive a perdu un Mensch, j’ai perdu un ami, un frère ».

*Président Bnai Brith France.

Jeremy Redler*

« C’est avec une infinie tristesse que j’ai appris le décès de mon ami Gil Taieb, que j’aimais entendre m’appeler « petit frère ». Protecteur, il avait toujours un mot gentil, il va me manquer. Vice-président du CRIF et du FSJU, Gil était un infatigable défenseur d’Israel et militant de la lutte contre l’antisémitisme dont une mission lui avait été confiée par le Président de la République. Un vrai mensch comme on en voit plus. Mes pensées chaleureuses vont à son épouse Karen Taieb et à ses enfants »

*Maire du XVIè arrondissement de Paris.

Sonia Fellous*

« Nous nous sommes rencontrés il y a plus de 45 ans, partageant une histoire commune d’exil de Tunisie vers la France et un fort attachement à Israël. Gil, solaire, incarnant la joie de vivre, est devenu un porte-parole respecté de la communauté juive. Fier de son histoire et du courage de ses parents repartis de rien, il a apporté son témoignage émouvant dans « Du TGM au TGV ». Malgré la maladie, il a défendu Israël en France avec fierté et dignité jusqu’au bout. Nous devrons vivre à l’ombre insupportable de son absence. …. »

*Historienne

Raphy Marciano*

C’est avec consternation mêlée d’une infinie tristesse que nous avons appris la terrible et inimaginable disparition de notre Ami Gil Taïeb. Comment réaliser que nous en parlions au passé ? Quels mots faudrait-il inventer pour traduire notre profonde douleur ?

L’Homme profondément juif engagé, il y avait trois passions chez Gil Israël, le judaïsme et la France.

A travers ces trois combats, il les réalisait avec énergie, courage et détermination. Gil était un citoyen profondément conscient des enjeux de la démocratie française et des risques de la société juive française face à la terreur, au fanatisme, à la ferveur et à l’indifférence. Gil était un juif pleinement et entièrement engagé par son engagement et son dévouement. Sa vision du judaïsme reposait sur l’Unité, la Solidarité et la Fraternité.

Son Amour pour Israël allait à la totalité du peuple d’Israël.

Il était profondément paternel à l’égard des jeunes combattants qui risquent leur vie jour après jour. Il partageait avec eux cette angoisse permanente de l’existence pour le Pays. Il admirait cette jeunesse israélienne héroïque.

Avec la disparition de Gil, nous perdons tous l’ami, le militant exemplaire, plein d’énergie qui a consacré son temps aux grandes causes de notre temps.

Avec sa disparition aujourd’hui, nous mesurons sa grandeur au vide qu’il nous laisse.

*Ancien directeur général de l’Alliance israélite universelle.

Marc Knobel*

« Les dernières fois que j’ai vu Gilles Taieb, nous étions dans un plateau de télévision, sur BFMTV, je crois. J’étais rentré dans le studio et il y était déjà. Au premier regard, je l’avais trouvé très amaigri, mais lorsqu’il me vit, il me fit un petit signe rapide et il se mit à me sourire. L’émission commençait. 

Il était extrêmement calme, il avait le désir d’expliquer avec ses mots, notre douleur, celle d’un antisémitisme galopant, rageux et vengeur. Il écoutait les personnes invitées sur le plateau et lorsqu’il reprenait la parole, il continuait d’énoncer notre émotion, notre incompréhension. 

Il y avait un tour de rôle entre nous deux, sans que nous nous soyons parlés avant l’enregistrement. Je complétais, il complétait avec cette assurance du sage, de l’homme de conviction.

À la fin du plateau, je me souviens qu’en sortant, il est venu m’embrasser, me souriant. Le sourire des anges est toujours un beau souvenir. 

 Je n’ai pas pu aujourd’hui assister à la levée du corps. Mais, comme l’écrivait si justement Marc Levy: “Les gens qu’on aime ne meurent jamais tant qu’on les garde en soi.” 

Je garderai en moi, sa foi, cette pendule intérieure qui lui faisait du bien, lorsqu’il donnait. C’est d’ailleurs une erreur de penser qu’il ne donnait qu’aux Juifs et à Israël, c’est aux hommes qu’il pensait et ce sont les hommes qu’il aimait. Je retiens enfin cette conviction qui est aussi la mienne. Devant l’antisémitisme, on ne doit jamais baisser la tête. Il faut affronter le mal, avec détermination et conviction. Merci Gil Taieb ».

*historien

Pascal Praud*

Il était un homme remarquable et cet homme, nous ne le verrons plus sur notre plateau de CNews. On a beaucoup de chagrin (ce matin) dans la rédaction de CNews

*Journaliste