Taïwan, entre la Chine et les États-Unis

Taïwan, à 180 kilomètres des côtes de la Chine continentale, compte 23,5 millions d’habitants. Sa capitale Taipei est une ville qui affiche son modernisme, avec un gratte-ciel de 509 mètres. Voilà une île au cœur des relations entre Pékin et Washington, un État qui ne dit pas son nom et que 15 autres États seulement reconnaissent officiellement. Une économie moderne et prospère qu’envient bon nombre d’États asiatiques, voire européens. Taïwan témoigne de la victoire du capitalisme et de la démocratie, face au communisme qui règne sur la Chine continentale. Pour Pékin, c’est un défi permanent, insupportable. Sans le soutien des États-Unis, comment l’île résisterait-elle aux pressions, aux intimidations, voire aux menaces de son puissant voisin ? Comment les Chinois, soumis au régime communiste, pourraient-ils accepter une réussite qui les nargue ? Dans quelles circonstances parviendront-ils à écarter la protection des États-Unis, à mettre fin à cette insolente victoire du capitalisme si près de leurs côtes ? En 1948, les communistes chinois triomphaient à Pékin. Mao Tsé-Toung et ses fidèles avaient gagné la guerre civile qui déchirait la Chine depuis un demi-siècle. Son adversaire, Tchang Kaïchek, se réfugie avec ses derniers fidèles à Taïwan. Jusqu’en 1979, la république dissidente occupe le siège permanent qui revient à la Chine au Conseil de sécurité de l’ONU. Après cette date, le statut international de Taïwan est particulier. Officiellement, Taïwan, c’est la république de Chine, qui n’a pas rompu avec la République populaire, la Chine communiste. Les autorités de Pékin, elles, n’ont pas renoncé à leur intransigeance : Taïwan est une province chinoise, rien de plus, qui doit, le plus tôt possible, retourner dans le giron maternel. Les compagnies aériennes et les groupes hôteliers étrangers sont tenus d’inclure Taïwan dans la rubrique « Chine ». Les Taïwanais sont exclus des grandes rencontres internationales. Leurs athlètes peuvent concourir aux Jeux olympiques, à condition qu’ils portent ...

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