Au-delà du désastre

Morceau d’éternité apparemment immuable, l’Afghanistan et la réalité politique majeure qui n’a cessé de le constituer dans la continuité de l’histoire, le Pakistan moderne sont des entités en voie d’être dépassées. Nous allons voir pour quelles raisons. Mais il est indispensable d’appréhender d’abord la réalité telle qu’elle fut au départ.En 1947, la rupture de l’Inde moderne et laïque de Nehru d’avec un Pakistan longtemps non territorial divise l’entité pakistanaise en deux morceaux très hétérogènes, mais néanmoins unis par deux composantes : l’islam (tout aussi chiite que sunnite), d’une part, et une sympathie jamais démentie pour l’ancien Empire britannique.C’est précisément ces constantes longtemps actives qui n’ont plus la moindre importance aujourd’hui, et ce, en dépit de l’apparent effondrement poignant d’un Afghanistan sous l’influence de forces longtemps maléfiques, qu’avait su tenir en respect Ahmed Chah Massoud, l’un des adversaires les plus implacables de l’intégrisme - que son fils réincarne aujourd’hui de manière presque surnaturelle ; parallèlement, une autre force de résistance à l’intégrisme s’exerça, Benazir Bhutto, qui finit en véritable martyre par faire don à la cause de la laïcité de son indomptable courage et de sa renversante beauté. Une intuition de Henry Kissinger À ce stade, rappelons-nous un véritable génie stratégique, certes américain, mais d’abord juif allemand, Henry Kissinger ; ce dernier aura convaincu Richard Nixon de ne jamais lâcher la carte pakistanaise, au moment même où cette entité finissait par se fracasser avec l’insurrection démocratique et laïci ...

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